A l’origine de notre démarche, nous avons cherché à répondre à plusieurs objectifs avec la méthanisation.
Pour vivre de notre métier d’agriculteur, nous avons recours à des activités complémentaires : emplois complémentaires hors agriculture, travaux agricoles sur d’autres fermes.
Certaines années, les prix de vente de nos productions sont inférieurs aux coûts de production, nos revenus varient fortement selon les marchés mondiaux. C’est aussi un frein à l’engagement des jeunes agriculteurs.
La jeune génération aspire à faire évoluer le métier d’agriculteur pour le « connecter » davantage au territoire et « produire local pour consommer local ». La production d’énergie ou d’engrais locaux s’inscrit dans la logique d’économie circulaire qui, à l’âge de la retraite, encourage la reprise des exploitations agricoles par des jeunes.
Les prairies permanentes de nos paysages locaux produisent du foin pour les élevages de bovins pour la viande. Puisque la demande des consommateurs diminue, les agriculteurs peuvent être tentés de convertir des prairies en cultures. Or, les prairies aident les sols à se maintenir en place en cas de fortes pluies ou inondations. Elles sont aussi un réservoir de biodiversité.
Face à ces constats, nous voulons agir pour l’avenir du métier d’agriculteur dans les Pyrénées et répondre aux enjeux.
Avec Méth’Enclaves nous voulons répondre à ces défis grâce à la méthanisation agricole. Nous allons valoriser les matières organiques du territoire.
3 000 T de fumiers et lisiers
3 500 T de foin issu de prairies permanentes
4 000 T de cultures intermediaires
100 T issues de cereales
La totalité des matières valorisées proviendra directement de nos fermes, récoltées dans un rayon inférieur à 15 km depuis le méthaniseur.
Nous méthaniserons 110 hectares de cultures intermédiaires, impropres à la consommation. Nous y recourrons aujourd’hui uniquement pour leurs fonctions agronomiques (voir FAQ sur les cultures intermédiaires). Elles seront valorisées par Meth’Enclaves pour produire du biogaz tout en conservant les mêmes propriétés.
Nous méthaniserons également le foin issu des prairies permanentes, ce qui les rendra viables économiquement, et permettra d’en préserver 90 hectares.
Notre activité produira environ 100 m3/heure de bio-méthane, un gaz 100% renouvelable, équivalent en qualité au gaz naturel.
Le gaz produit sera envoyé dans une nouvelle canalisation de gaz qui passera à Gardères, et contribuera directement à l’indépendance énergétique du territoire.
La production prévue de gaz correspond à l’équivalent de la consommation moyenne de gaz de 1700 habitants.
Le SARL du Soleil dont René Marquis, gérant, utilisent du gaz à Gardères pour sécher du maïs afin de le stocker pour l’hiver (alimentation animale). Produire du gaz sur le lieu même de consommation répond aux enjeux d’aujourd’hui. La quantité de gaz utilisée pour sécher le maïs est d’environ 200 tonnes par an pour environ 17 000 tonnes de maïs séché chaque année.
La matière résiduelle issue de la méthanisation (matière non transformée en gaz) est riche en éléments fertilisants (organiques et minéraux).
Nos terres agricoles pourront être amendées par cet engrais organique naturel. Nous fertiliserons les cultures de céréales de nos exploitations sur environ 250 hectares, dans un rayon de moins de 15 km. L’engrais organique permettra de réduire l’utilisation actuelle d’engrais chimiques de synthèse importés.
Étant les premiers concernés par la qualité des sols que nous cultivons, nous nous assurons de respecter un plan d’épandage strict en adéquation avec les caractéristiques et besoins agronomiques de nos terres.
La production de gaz nous assurera un revenu stable pendant 15 ans et répondra aux enjeux de stabilité économique de nos activités. Compléter nos activités par la méthanisation nous permettra de garantir la transmission de nos exploitations agricoles.
Nous avons conscience des exigences et des attentes des habitants quant au respect du cadre de vie. C’est pourquoi nous sommes particulièrement attentifs à ce que notre activité s’intègre au mieux à son environnement, dans le respect des habitants.
– Proximité avec notre atelier de séchage de maïs
– Position centrale par rapport à nos terrains agricoles
– Desserte et accès routier
– Accessibilité de la canalisation de gaz
– Foncier disponible et respect des règles d’urbanisme
C’est une parcelle agricole de 7 hectares sur la commune de Gardères, au lieu-dit de « Goua », que nous avons retenue.
Le site est à 700m environ au Nord-est du bourg de Gardères et est bordé par la route départementale RD47, la canalisation de gaz est accessible. Nos activités agricoles sont situées sur place et dans un rayon de moins de 15 km autour du site. Meth’Enclaves sera implanté au cœur des surfaces qui bénéficieront de l’engrais organique que nous produirons.
Site d’implantation sur la ferme
Nos exploitations et terres agricoles
Zoomer sur la carte pour voir le site d’implantation avec précision
Lors de la phase de développement de notre projet, nous avons pris en compte différents enjeux afin que notre nouvelle activité s’insère au mieux dans son environnement.
Le trafic routier généré par les approvisionnements et les livraisons de l’engrais sera similaire à celui généré auparavant par l’élevage laitier à Gardères (approvisionnements en fourrages, livraison du lait, épandage du fumier).
Une attention particulière sera portée aux routes empruntées de manière à préserver la tranquillité des riverains. Les approvisionnements et livraisons venant de Nousty seront répartis tout au long de l’année et similaires à celui déjà existant.
L’emplacement du site permet d’acheminer les matières avec les grands axes départementaux, notamment la RD47 et la RD817. La route traversant le bourg de Soumoulou ne sera empruntée que sur 300 mètres.
Voir les détails ci-dessous.
Nous sommes aujourd’hui en réflexion pour que l’unité de méthanisation s’intègre au mieux dans le paysage local. Nous travaillons avec Vertigo, bureau d’études spécialisé, sur ce sujet.
Le méthaniseur sera masqué dans la direction du bourg de Gardères par un silo déjà présent sur le site. Il sera visible depuis le chemin « Cami de Fidel » et la route RD70, à 500m en contrebas. Il ne sera pas visible depuis le bourg de Gardères.
Les bâtiments de stockage seront recouverts de panneaux photovoltaïques pour produire une partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement de Méth’enclaves.
Méth’Enclaves sera alimentée uniquement par des cultures intermédiaires, du foin et des effluents d’élevage dont le stockage dans de bonnes conditions de conservation est aisé, sous bâches sur une plateforme en béton.
Le processus de méthanisation se produit dans le digesteur étanche, hors du contact avec l’air, et n’émet pas d’odeurs.
Grâce à la méthanisation, les effluents d’élevage perdent leur odeur et peuvent être épandus en tant qu’engrais sur les terres agricoles.
En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) et fera l’objet d’un dossier de déclaration auprès des services de l’État.
Ce dossier est notamment constitué d’études, imposant des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage, et de l’épandage agricole de l’engrais organique.
Pendant l’instruction du dossier par les services de l’État, une consultation du public sera organisée par la Préfecture et nous l’annoncerons aussi sur ce site web.